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13 avril 2015 1 13 /04 /avril /2015 11:32

   Ma troisième et dernière course à pied du printemps était un semi-marathon sur le territoire français. Je n'y attachais pas beaucoup d'intérêt en terme de performance chronométrique car depuis le demi de New York, j'ai baissé le volume de course à pied pour mettre du volume de vélo. De plus, ayant passé une nuit blanche dans l'avion et étant arrivé le samedi matin, le jetlag était vraiment terrible, je n'avais jamais sommeil ou faim au bon moment.

   Cependant, plusieurs paramètres ont fait que j'ai réussi un temps que je ne referais pas de sitôt. Pour changer des listes d'excuses suite à une mauvaise performance, voilà une liste de raisons à ma bonne performance :

- Le parcours était incroyablement plat, pas une côte, très rapide, même les demi-tours étaient fait de façon à pouvoir être pris de façon large sans ralentir. C'était vraiment Berlin version semi-marathon.

- Le parcours était mesuré car qualificatif pour les championnats de France. C'est d'ailleurs la première fois que je réalise un temps qui me qualifie. On n'avait donc pas à craindre un parcours trop long (ou trop court).

- La météo était la perfection absolue : Pas le moindre souffle de vent, du soleil et une dizaine de degrés au départ. Je n'avais pas froid, et à l'issue de la course, je n'ai pas eu une seule goutte de sueur qui est apparue. L'air était très sec.

- J'avais peur de courir seul au début car le gagnant de l'année dernière avait couru 1h17. Mais cette année, il y a eu des coureurs en 1h14, 1h15, 1h16, ce qui fait que je n'ai jamais été seul.

- Tout mon ancien club était là pour m'encourager, parfois même m'accompagner à vélo. C'était formidable de se sentir autant soutenu, et ça donne des ailes. Merci à eux.

- Mes parents était venus nous soutenir mon frère et moi. Là encore, ça donnait envie de se défoncer pour qu'ils ne se soient pas levés pour rien.

   Bref, c'était les conditions qu'on ne rencontre qu'une fois dans sa vie. Dernière condition à remplir : Avoir des jambes en forme. Et ça, je m'en suis rendu compte dès l'échauffement. Et même dès le premier kilomètre, franchi en 3'23'', dopé aux gentils mots de ma chérie trouvés le matin même dans ma valise. Me sentant dans une grande journée, j'ai immédiatement ralenti pour ne pas bousiller ma course, et me suis câlé à l'allure qui était l'objectif initial de New York sur la première moitié : 3'36''/km. A New York, j'avais prévu d'accélérer à mi-course, et à Cavaillon, je me suis dit qu'au kilomètre 11 si je me sentais les jambes encore fraîches, j'accélèrerai.

   Je suis devenu un métronome pour 11km, passant à la seconde près chaque kilomètre en 3'36'', et le 10km en 36'00''. J'avais vraiment les jambes fraiches, et à chaque fois qu'un coureur me dépassait, je faisais mon possible pour rester calme et garder le rythme. A mi-course, j'ai commencé à ressentir de la pression d'avant course, car dans ma tête le kilomètre 11 approchait, et c'était là que la course commençait réellement pour moi. Ainsi, au 11ème panneau, j'ai accéléré. Un peu trop, car au bout de 1000m, j'ai ressenti des crampes d'estomac. Elles étaient assez intenses et m'ont fait peur car je ne me voyais pas finir avec ça. Heureusement, elles étaient aussi soudaines qu'intenses car elles sont passées vers le kilomètre 13 à force de relaxer mon ventre et de ralentir. J'ai donc repris une bonne vitesse et commencé à reprendre du monde. Au kilomètre 15, un rapide calcul me donnait que je roulais sous les 3'30''/km sur les 5 derniers kilomètres malgré mes soucis de crampes. A ce moment là, je suis passé en zone rouge car j'étais 3ème avec les deux premiers en ligne de mire. Je me suis défoncé comme jamais pour reprendre le 2ème au kilomètre 18. J'étais alors complètement vidé, et c'est le mental qui a pris le relais. Je me suis rapproché à 50m du premier, mais je n'ai jamais était capable de le reprendre, j'étais vraiment à bloc, pas possible de rouler plus fort, et ça me convenait très bien, car en passant en 1h10'55'' au kilomètre 20 (34'55'' sur le deuxième 10km, soit 3'29''/km), le chrono que j'allais réaliser était pour moi une très belle récompense ! En effet, j'ai terminé 13 secondes derrière le vainqueur en 1h14'37'', le chrono que j'avais en tête (et même un peu mieux) après mon hiver très sérieux sur la piste.

   J'ai eu droit à mon quart d'heure de gloire avec des gens qui sont venu me féliciter (ou alors ils étaient intrigués par l'entrainement d'hiver par -40°C), et par un passage dans les nouvelles locales le lendemain. Il a fallu que je redescende assez vite sur terre pour me reconcentrer sur le vélo, car à trois semaines du 70.3 Pays d'Aix, je n'ai pas le droit de m'endormir. En après midi, j'ai roulé 85km en 2h56' dans les cols de la chaîne des alpilles, accompagné par mon frère, à qui je tire mon chapeau pour m'avoir accompagné sur 60km après son semi-marthon de ce matin, alors qu'il n'a pas touché au vélo de l'hiver. Lui aussi sera de la partie au 70.3 Pays d'Aix !

SEMI-MARATHON DE CAVAILLON - 21,1KM

1h14'37''

16,967km/h,  3'32''/km

2ème sur 203 finishers

1er sénior.

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  • : Sacha Cavelier Triathlète
  • : Après une formation d'ingénieur en France, je combine le triathlon élite LD à un doctorat de 2015 à 2020 au Canada et Australie. Installé en Ohio, papa, je poursuis la route sur les ultra trails et triathlons en espérant être encore compétitif.
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