Le Ventoux... Le col le plus dur d'Europe.
Trois cotés, trois ascensions, un défi.
Il nous aura fallu plus de 7h17', 139,5km, la moitié de montée à 9%, quasiment 4500m de dénivelé positif, soit l'ascension de l'Everest depuis le camp de base...
Merci à Nans de m'avoir accompagné. Plus on est de fous, plus on rit. Après avoir fait maintes fois le Ventoux il y a quelques années, après l'avoir doublé par les côtés de Bédoin et Malaucène... Cette étape semblait inévitable.
La stratégie s'est déroulée comme suit:
- Montée du côté le plus dur en premier, Bédoin, aux aurores, lorsque les jambes sont fraiches, puis descente sur Malaucène.
- Ensuite, montée par Malaucène, et pause repas aux deux tiers de la montée, au niveau d'un hôtel restaurant, pour remplir les gourdes. La deuxième montée est très dure aussi, surtout avec la première dans les jambes, donc se dire que la pause repas est au deux tiers de la côte et non pas au sommet, est une grande aide mentale. Puis, après un bon repas, la montée se finit très bien.
- Enfin, montée par Sault. C'est la plus longue, mais la moins raide et sa régularité jusqu'au Chalet Reynard permet de trouver un rythme. Je ne cache pas que j'ai très souffert dans cette ultime montée, car elle ne semble plus en finir, virage après virage.
Mais le goût de la victoire était au bout du chemin.
La chaleur est un fait sur le Ventoux. Rien ne sert de partir tôt car dès 10h du matin, les rayons chauffent et tapent le sol. Il faut l'accepter et s'y préparer. Pour ma part, j'ai affronté cette chaleur en buvant 5,5l d'eau et en me trempant le corps à chaque fontaine, notamment celle du Chalet Reynard, où l'on passe deux fois, pour la première et la troisième montée.
Détails :
139,5km
4443m+
7h17'
11 bidons d'eau (5,5 l)
4 sandwiches.
