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5 septembre 2016 1 05 /09 /septembre /2016 22:55

   En début de saison, moins entrainé, j'ai eu quelques courses loin de mes attentes. Je me savais moins en forme, mais pas autant. J'ai donc mis le temps, l'argent et l'énergie nécessaire entre les 8 semaines séparant le 70.3 Mont Tremblant du 70.3 Timberman. Au moins une fois par semaine j'ai loué une voiture ou me suis arrangé avec des amis pour aller rouler à Lake Placid, Magog, Mt Tremblant, Val d'Acton, bref des places sans feux rouges, avec des belles côtes, pour faire des (très) longues sorties de de vélo de qualité. C'était une nouveauté pour moi, qui ne roulais avant que sur le Mt Royal ou le circuit de formule 1. Je me suis aussi tapé des semaines bien dégueulasses, comme celle où j'ai cumulé 18 heures d'entrainement entre le lundi et le vendredi avant d'aller faire le demi-ironman de Magog le samedi, une course avec du dénivelé, avec ce qui me restait de jambes.

Crédit : Gwendoline Pichard Photographe

   Mais le miracle ne s'est pas produit à Timberman, et j'ai à peine fait mieux qu'en début de saison, 4h25, en ayant pourtant l'impression d'être à bloc et en forme tout le long. C'est un niveau de forme que j'avais il ya 2/3 ans, et avec le recul, c'est bien logique avec mes courses sur route de printemps où j'ai fait des temps sur 10k et 21k identiques à de que je faisais il y a 2/3 ans. C'est dur de comprendre pourquoi ça n'avance pas cette année, mais peut être que le corps avait besoin d'une pause après 5 années de progrès non-stop depuis mon premier triathlon en 2011. Je ferais donc les courses restantes de cette années sans objectif si ce n'est que de courir avec plaisir, car heureusement au-delà de la performance, le plaisir de s'entrainer de faire des compétitions est là, et on verra en 2017.

   Pour ce qui est de la course, la nage était comme en 2015 sans combinaison pour les pros. Je nage mon record personnel de quelques secondes sur ce parcours sans combinaison, mais l'organisation s'est rendu compte que le parcours était en fait trop long et l'ont raccourci entre les pros et les vagues amateurs. Je pense que j'aurais fait un solide record personnel sans ça.

   Sur le vélo, j'ai lutté pour aller chercher 38km/h de moyenne, alors qu'il y a 2 ans, j'étais au-dessus de 40. Mais je n'ai pas de crampes et des bonnes jambes, alors je me dis que je peux sortir un truc en course à pied.

Crédit : Rob Clifford Photography

   En T1, je pose le vélo avec mon ami Fred Bouchard. Il fait une transition très rapide alors je ne mets pas de chaussettes pour embarquer avec lui. On fait quelques kilomètres à 3'40''/km, puis je le laisse filer pour essayer plutôt de courir sous les 4'/km. Mais je ralentis un peu sur la fin et je ferais le même temps qu'en 2014. Sur les derniers kilomètres, je deviens le lièvre involontaire de Magali Tisseyre en 1ère place à ce moment-là qui luttte contre le retour de Miranda Carfrae, ce qui a donné de très belles photos de Gwendoline Pichard Photography !

Crédit : Gwendoline Pichard Photographe

IRONMAN 70.3 TIMBERMAN - 1,9KM+90KM+21,1KM

4h25'43''

Nage : 29'24'' (1'32''/100m, 82ème temps)

Transition 1 : 1'53''

Vélo : 2h23'42'' (37,578km/h, 46ème temps)

Transition 2 : 1'22''

Course : 1h29'22'' (14,166km/h, 4'14''/km, 46ème temps)

37ème sur 2154 finishers

23ème pro.

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9 juillet 2016 6 09 /07 /juillet /2016 19:18

   L'an dernier, j'avais participé au grand prix élite le samedi et gagné le sprint le dimanche. Cette année, j'ai relevé le défi de faire le triathlon olympique puis une heure après le sprint.

   En effet, plutot que de faire une course à fond, il valait mieux aller un peu plus lentement (allure 70.3) mais en faire plus, pour travailler mon endurance, ce qui me fait défaut ces temps-ci. Avec les bourses pour les trois premiers de l'olympique et du sprint, j'espérais aussi payer les frais (voiture, essence, inscription) de cette journée d'entrainement.

   Et ç'a été un entrainement très intense. La natation consitait en 8 tours dans le bassin creusé pour l'occasion avec une sortie à l'australienne pour passer sur un tapis compteur de tours à chaque fois. Courir après avoir nagé n'est pas un exercice facile. J'ai pu aussi pratiquer ma nage en combinaison, chose que j'ai -trop- laissé de côté ces derniers mois.

   Sorti 2ème de l'eau, j'ai ensuite tenu mon allure 70.3 sur le vélo tout en testant mon nouveau positionnement, beaucoup plus efficace et confortable. Je rentre 3ème en transition avec les jambes fraiches pour courir 3:45/km, pour allure espérée rêvée pour l'un des 70.3 de fin d'année. A ce moment je me dis que 3ème c'est parfait et que je touche une petite bourse tout en finissant mon entrainement. Mais je prends carrément la tête au bout de 3km, et gagne avec 1'30'' d'avance, plus qu'inespéré.

   L'heure qui a suivi a été assez stressante en terme de logistique (déménagement dans le parc à vélo, changement de numéro, signatures d'autographes, foule en délire...). En natation, je prends le même rythme que sur l'olympique et sors 3ème et l'idée de gagner deux courses en deux heures me traverse l'esprit, mais je redescend vite sur terre sur le vélo, car évidemment, le rythme des concurrents a été plus élevé. A force de me faire dépasser, je sors un peu de mon plan initial qui était de continuer à allure 70.3, et roule un peu plus vite, mais malgré ça, je suis 5ème en T2, et avec presque plus d'énergie pour la course à pied. Les 5km de course ont été faits plus lentement que l'allure 70.3, mais disons que j'ai travaillé mon allure de fin 70.3, quand je suis explosé et en mode survie. Je termine tout de même 8ème du sprint en courant sous les 4:00/km.

   Au passage, mon frère finit dans le top 10 de l'olympique avec trois séances de nage en 2016, mon vélo d'entrainement et un casque trouvé dans la rue. De nous deux, il serait plus Ali (Brownlee) que Johnny !

GRAND DEFI DE VICTORIAVILLE- 1,5KM+40KM+10KM

2h04'04''

Nage : 21'13'' (1'24''/100m, 2ème temps)

T1 + Vélo + T2 : 1h05'26'' (3ème temps)

Course 37'26'' (16,0028km/h, 3'44''/km, 1er temps)

1er sur 93 partants

1er homme 20-29 ans.

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27 juin 2016 1 27 /06 /juin /2016 18:32

   Lors du 70.3 Chattanooga, j'étais blessé au genou, et j'avais fait la course relax. Lors du 70.3 Eagleman, il y avait une chaleur terrible, et je ne me suis pas plus affolé que ça quant à mon temps très lent. Mais après le 70.3 Tremblant, je dois me rendre à l'évidence, la forme est loin d'être là.

   Je savais déjà que j'étais dans un creux en course à pied à cause de mes temps un peu plus lent qu'en 2015 sur les courses sur route printanières. Et je savais aussi que mon niveau à vélo était inférieur à 2015, puisque j'ai placé mes vacances en France en septembre cette année pour être prêt pour l'Ironman de Barcelone en octobre. Du coup, je savais qu'il me manquait 4 semaines à 600-700km/semaine de vélo dans les bosses du sud de la France, mais je ne pensais pas que mon niveau serait si bas.

  Je roule entre 250 et 350km par semaine, mais en l'absence de voiture, je fais tout sur l'ile de Montréal, ce qui fait qu'il y a beaucoup de ville, de pistes cyclables, de plat et donc très peu de qualité dans le tas. Je me rends compte que ce volume-là maintenait mon niveau acquis en mai les années passées, mais n'est pas suffisant pour développer des qualités. Du coup, j'ai maintenu mon niveau pourri de sortie d'hiver. Les intervalles sur la piste de formule 1 ou sur la montée du Mt Royal ne sont pas suffisants je pense s'ils ne sont pas combinés avec des longues de qualité comme c'est possible en campagne ou dans le sud de la France. Bref l'an dernier j'avais roulé 2h17 à Tremblant et j'avais les jambes à peine entamées, prêtes à courir 1h21 sur la course à pied. Cette année, j'avais tablé plus sur du 2h20. Mais au final c'est 2h23, et surtout des jambes explosées et bonnes à rien.

   Commençons par le début. Cette fois-ci, je n'ai même pas un bon temps de nage pour me réconforter. Depuis quelques temps, je sortais à 3'-3'30'' de la tête de course. Cependant, Tremblant a été ma première nage en wetsuit depuis août 2015, et comme un débutant, je n'ai même pas pris la peine de plus ma pratiquer en wetsuit malgré les nombreuses occasions. C'était d'autant plus important à faire que j'ai fait des corrections technqiues dans mes gestes pendant l'hiver. Bref, j'avais mal aux épaules à mi-course, et je sors à 4'30'' de la tête, 30 secondes plus lent que l'an dernier, à la rue donc.

   Sur le vélo, j'étais à peine plus lent que l'an dernier, 40km/h pile au premier demi-tour à 35km. Je me disais que c'était dans les temps pour 2h20 vu les montées de la fin, mais après le demi-tour, je me suis rendu compte qu'il allait falloir composer avec le vent de face. A l'entrée des fameuses montées (Chemin Duplessis) au km 75, dès la première bosse, je crampe au deux cuisses. Le reste des montées ont été faites au ralenti pour ne pas cramper, et j'ai même dû m'arrêter dans la dernière, incapable de pousser sur les pédales. J'avais encore jamais eu une crampe sur le vélo en plus de vingt 70.3.

   Lorsque je pose le vélo, j'ai une douleur vive à chaque fois que je contracte mes quads, et je ferais avec du début à la fin. Je démarre la course à pied au bout de 2h55 de course et je me dis que si je sors 1h25 (ce que je sortais l'an dernier quand j'étais explosé et courrais en mode survie), je finirais en 4h20. Mais mon mode survie cette année c'est plus 4'30''/km. Bref, pas au niveau. Je ne peux même pas dire qu'il faisait chaud. Oui, on était à plus de 30°C, mais ça ne m'a pas inconforté. En fait c'est la température qu'on trouve sur 90% des tiathlons même au Québec. C'est plutôt 2015 qui avait été une course exceptionnellement fraîche, et donc rapide.

   Au cours de l'été dernier, en ayant à peu près n'importe quelle stratégie de course, n'importe quelle météo (vent, canicule, ...), je m'arrangeais pour finir sous les 4h20, et ce chrono là me semblait acquis. Mais rien n'est jamais acquis. Du coup, plutôt que de faire l'Ironman Tremblant le 21 août, je me inscrit au 70.3 Timberman le même jour, avec l'objectif de retrouver le niveau de 2015, ce qui semble déjà être un objectif énorme, mais plus réaliste que de faire l'Ironman Tremblant en s'entrainant sur le canal Lachine. Il me reste deux mois pour caler quelques longues de qualité le weekend !

   Hormis la claque du dimanche, le weekend de trois jours étais d'enfer avec la famille venue de france et la traditionnelle descente de la rivière rouge en canoë (le clébart a pas sauté à l'eau cette fois).

Les photos ici.

IRONMAN 70.3 MONT TREMBLANT - 1,9KM+90KM+21,1KM

4h30'45''

Nage : 27'36'' (1'27''/100m)

Transition 1 : 3'37''

Vélo : 2h23'28'' (37,639km/h)

Transition 2 : 1'06''

Course : 1h34'58'' (13,331km/h, 4'30''/km)

38ème sur 2705 finishers

17ème pro.

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17 juin 2016 5 17 /06 /juin /2016 16:46

   Le 70.3 Eagleman était sur ma liste depuis un bon moment, mais le calendrier (trop proche du 70.3 Mt Tremblant) avait fait que c’était trop compliqué d’aller faire cette course. Cette année, la course se situait deux semaines avant le 70.3 Mt Tremblant, alors je me suis dit qu’il fallait saisir l’occasion. Le parcours étant plat et rapide, j’avais même décidé d’en faire un objectif principal pour battre mon record personnel de 4h10, quitte à faire Tremblant deux semaines après avec ce qu’il me resterait d’énergie. Ce record personnel ayant été fait à Tremblant sur un parcours pas si plat, j’étais persuadé de faire mon meilleur temps dans le Maryland.

   En plus d’être un billard, Eagleman a la réputation d’être chaud. Cela ne m’a pas inquiété mais ça aurait dû, car il y a une différence entre chaud/30°C où je sais que je ne suis pas tant affecté et chaud/36°C où je suis bon à rien. Bref la prochaine fois qu’on me dit qu’un parcours est chaud, je demanderais « chaud comment ? ».

   L’autre chose que j’ai sous-estimée c’est le temps de voyage, 10h de voiture, 13 avec les pauses pipi et frontière. Disons que je suis content d’avoir Eagleman à mon tableau, car je ne suis pas prêt de me réinfliger ce trajet.

   Mis à part le long trajet, le homestay chez l’habitant proposé par l’organisation était fantastique. Une mamie qui vivait à 1,5km du départ hébergeait 5 pros dans sa grande maison et était adorable. Pour l’anecdote, elle demandait à tout le monde si c’était notre premier triathlon et qu’on devait se méfier car le triathlon de dimanche était très long. Et quand le futur vainqueur Cody Beals est passé devant chez elle le dimanche matin en tête de la course, elle a dit qu’il n’était pas connu car elle ne le connaissait pas et ne l’avait jamais hébergé. Bref, je suis parfaitement d’accord avec ses critères de popularité.

   En ce qui concerne la course, la nage était encore sans wetsuit pour les pros, pour la 4ème fois sur mes 4 derniers 70.3, mais c'est un truc que j'ai appris à apprécier. Je considère avoir fait ma meilleure nage puisque je suis à trois minutes des premiers. J’ai même fait les premiers 400m avec le pack, ce qui est là aussi un record et un signe de progression.

   Sur le vélo, la première moitié était vent de face ce qui a été difficile pour moi à gérer sans powermètre. Je pense avoir un peu trop poussé car je suis à presque 39km/h de moyenne à mi-course, et pour le retour vent de dos, je n’ai pas roulé très vite (en fait j'ai roulé aussi vite). J’aurais dû en garder un peu sous la pédale, surtout que sur la fin je n’avais plus de jus sur les quelques passage vent de face et j’y ai laissé des minutes. Je gagne tout de même deux places.

   En transition, mettre mes chaussettes est un effort intense dans cette chaleur. Je suis tellement écrasé par la chaleur dès les premiers mètres que l'idée de laisser tomber me traverse l'esprit. Mais je pars plutôt avec en tête un 13 X 1 miles + 1 minute marche pour me remplir le trisuit de glaçons aux ravitaillements. Le parcours de course n’a rien d’alléchant avec des longues lignes droites sur la route bouillante en plein soleil, et ce sera l’un des plus durs 21km que j’aurais couru, et même l’un des plus long (1h38), mais je reprends quand même Viktor Zyemtsev et Kyle Pawlaczyk à 1500m de l’arrivée, encore plus explosés. C'est mon lot de consolation. D’après le thermomètre de la voiture, il faisait 36°C. Je ne suis même pas déçu, comme à Miami, j’étais dans un bon jour mais je suis juste incapable de livrer quoi que ce soit dans cette chaleur.

   Je dois aussi donner une mention spéciale à ma chérie et à Milton, qui se sont tapé les côtés chiants du weekend (la route et la chaleur) sans le plaisir de franchir la ligne d’arrivée d’un 70.3 avec des glaçons dans le short.

Les photos ici.

IRONMAN 70.3 EAGLEMAN- 1,9KM+90KM+21,1KM

4h31'44''

Nage : 29'26'' (1'32''/100m)

Transition 1 : 1'40''

Vélo : 2h20'34'' (38,416km/h)

Transition 2 : 1'47''

Course : 1h38'17'' (12,859km/h, 4'38''/km)

31ème sur 1828 partants

14ème pro.

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7 juin 2016 2 07 /06 /juin /2016 09:14

   J'avais prévu de faire un triathlon sprint une semaine avant mon 70.3 pour répéter quelques intensités et transitions. C'est d'ailleurs même devenu un rituel depuis quelques temps. J'avais donc prévu de faire la course élite de Joliette, mais au moment de payer l'inscription de 130$, je me suis dit que ça faisait un peu cher l'entrainement. Je me suis donc rabattu sur le triathlon de Sherbrooke avec son nouveau nom, le S-Triman. C'est sûr que je préfère finir 10ème dans une course relevée où je me suis dépassé et fait un gros effort que premier avec 5 minutes d'avance, mais l'avantage du S-Triman, c'est que les grosses côtes permettent justement de se pousser même si on est seul.

   J'ai aussi pu essayer mon wetsuit Zoot Prophet 2.0 flambant neuf. J'ai fait la première moitié de la nage abrité dans des pieds puis après le demi-tour, j'ai accéléré pour sortir en tête avec une légère avance.

   C'était aussi le baptème des roues Falcon IV. Je leur ai fait subir une bonne séance de fartlek sur 20km avec des montées à bloc, et des descentes en récupération. J'ai posé le vélo avec quelques minutes d'avance avec l'idée de poursuivre ma séance de fartlek à pied.

   Les jambes ont plutôt bien répondu malgré une bonne semaine d'entrainement dans les jambes (14km nage, 270km vélo et 85km course à pied). Mais c'est aussi la seule vrai semaine d'entrainement depuis un mois à cause de ma blessure au genou, donc effectivement je me sens très reposé et en forme.

   C'est ma première victoire en 2016, et c'est Milton qui est le plus heureux de porter fièrement sa nouvelle médaille.

S-TRIMAN - 0,75KM+20KM+5KM

1h09'18''

Nage : 11'20'' (1'30''/100m)

Transition 1 : 56''

Vélo : 35'42'' (33,613km/h)

Transition 2 : 44''

Course : 20'34'' (14,587km/h, 4'06''/km)

1er sur 39 partants.

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  • : Sacha Cavelier Triathlète
  • : Après une formation d'ingénieur en France ou je découvre le trail et l'ultra, je combine le triathlon élite à un doctorat de 2015 à 2020 au Canada. Maintenant papa et jeune chercheur universitaire, je suis modestement retourné a mes premiers amours, dans le mid-west américain quelques temps et maintenant en Australie. Ce blog raconte 15 années de vie sportive.
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