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Un triathlon qui avait un petit air de revanche après le DNS forcé pour l'ironman New Zealand. Rien n'était trop sûr pour celui-là non plus, car j'ai reçu mon nouveau passeport moins de 48h avant le départ. Un vol international plus tard, cela a fait du bien de se défouler sur ce triathlon olympique du côté d'Auckland.
La découverte des courses dans ces deux pays que sont l'Australie et la Nouvelle-Zélande est décidément pleine de surprises. Pour commencer, malgré l'importance de la course qui est la plus grosse série à Auckland (avec même de jeunes ITUiens sur la ligne de départ), la trousse du participant consiste à : Un bonnet de bain et un dossard. Rien pour le vélo, le casque, pas de marquage sur les bras, pas de chandail et autre tralala (encore moins de médaille de participation). Une organisation comme je les aime !
La nage consistait à trois boucles avec sortie "à l'australienne" sur la plage, et donc prometteuse de spectacle pour les spectateurs. Je nage à mon niveau en 1'28''/100m sur un parcours de 1650m, en sortant dans (ou proche de) le top 10 (incluant les relais).
Le vélo a été vraiment la partie la plus insolite. Sur la première des quatre boucles de 10km, je commence à me faire dépasser par des gars qui roulent en pack. Je suis outré et je me rends compte que j'ai trois types dans ma roue, presque pneu contre pneu. Vers la fin de la boucle, après un demi-tour, je réalise que l'ensemble des gars devant se sont organisés pour rouler en peloton. Je me rends alors à l'évidence : Je suis dans une course DRAFT LEGAL malgré les vélos de triathlon et les roues pleines (Après discussion à l'arrivée, les triathlons sont par défaut ainsi en Nouvelle Zélande, sauf avis contraire sur le site internet). S'ensuit alors une formidable expérience à enchainer les relais de la mort, bien qu'ayant raté le train des gars de mon niveau (j'ai dû prendre les trois quarts des relais de mon groupe). Reste que l'expérience était décoiffante, à 45km sur les boulevards de bord de mer. Mais surtout cette mentalité de dire "On a pas assez d'arbitre pour vous checker, alors ce sera beaucoup plus fair-play si le drafting est autorisé" est un brin séduisante. Je pose le vélo bien en dessous de l'heure pour ce parcours de 40km.
Une sorte de free-for-all bien décomplexé, puisque sur la course à pied, personne n'allait venir te faire ch... parce que tu as dézippé le haut de ton trisuit : certains courraient torse-nu, d'autres en speedo. Du moment que tu avais une feuille de vigne sur les parties génitales et un casque, tu étais le bienvenu sur la course. Je suis parti sur la course à pied en cruise control à 3'50''/km mais en l'absence de ravitaillement (j'aurais dû m'en douter), j'ai eu une petite baisse d'énergie qui m'a fait terminer dans le dur (le petit déj à 5h était bien loin, et le 30km de nuit pour se rendre à la course n'y est pas étranger non plus). Je me débrouille quand même de finir 7ème en 2h06, ce qui est du velour quand on connait le niveau dégueulasse en triathlon dans ces pays-là.
Merci à Simon Faucher pour ce wetsuit Huub Canada qui est merveilleux (toujours pas d'attaque de requin), ainsi que Falcon Composites CEEPO Triathlon Bikes Smith Pro Circuit
Sans oublier Marie-Eve pour les belles photos, qui n'a jamais peur de se lever tôt (c'était quand même 3am à notre horloge biologique encore australienne).
PEOPLE'S TRIATHLON SERIES MISSION BAY - 1,5KM+40KM+10.3KM
2h06'50''
Nage : 25'47'' (1'43''/100m, 6ème temps)
T1+Vélo : 1h00'01'' (11ème temps)
T2+Course à pied : 41'04'' (9ème temps)
7ème sur 173 partants
3ème homme 30/34 ans.
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