Rétrospective
Cet article est à écouter avec les hauts parleurs à fond afin de profiter de mon écoute du moment. Ainsi, si ce texte est ennuyeux, au moins la musique est bonne.
Je ne fais pas toujours le petit exercice annuel de la rétrospective, mais cette année a été formatrice sur plusieurs plans alors j'ai décidé que c'en valait la peine. Pour commencer j'ai attendu que s'écoulent les derniers jours de 2017 afin de parler de mon volume annuel. Cette année il a été bien particulier, dans le sens de bien mieux réparti que les années précéddentes : Le début d'année a été concentré sur la course à pied et le développement de la VO2max (je fais dans les grandes lignes), pour arriver avec une forme correcte sur mes 70.3. L'été a été concentré sur le vélo et le développement de l'endurance en vue de mes ironmans. Puis l'automne a été un mix de tout ça, afin de préserver la forme jusqu'à ma toute dernière course fin octobre. Et j'ai réussi à couper au mois de novembre.
Malgré ma pause de fin de saison en novembre -la première de ma vie que j'arrive à faire- j'ai battu mes records de kilométrage à vélo et en course à pied, grâce évidemment à la préparation pour mes ironmans et tous ces mercredis estivaux à rouler 5h, et ces jeudis à courir 3h. L'intégralité de ma course a été réalisée en extérieur ou sur piste. Pour le vélo, j'ai inclu mes séances de home trainer qui représentent environ 3000km (je ne roule sur home trainer que de mi-décembre à mi-mars, le moins possible, en un sens, je fais le strict opposé de Lionel Sanders, non pas que ce soit une bonne chose pour ma progression physique, mais c'en est une pour mon équilibre mental). La nage a été un peu en retrait par rapport aux années précédentes - je n'avais pas d'ambition de ce côté là, mais j'ai quand même nagé à 20-30 secondes de mon meilleur temps en 70.3, et fait mon meilleur temps en ironman.
Du côté des compétitions à présent, c'est le plan qui a été le plus formateur. Après une année 2015 assez incroyable, et une année 2016 à plat, je m'apprêtais à commencer 2017 comme j'ai terminé 2016, épuisé, avec un abandon au demi-marathon de Montréal qui a tiré la sonnette d'alarme dans ma tête, celle du surentrainement. J'ai adapté mon entrainement pour garder du plaisir tout en reposant le corps : pas d'intensité, mais du volume basse intensité. Et j'ai enfin inversé la courbe de la fatigue, et donc aussi celle de la performance. Je me suis senti gagner en puissance tout au long de la saison. J'ai réalisé des 70.3 Pays d'Aix et 70.3 Mt Tremblant corrects, avec une course à pied en 1h24 à Tremblant, à 3 minutes de mon meilleurs certes, mais quasiment aussi vite que ce que je m'apprêtais à courir sur 21km sec deux mois auparavant. Je n'ai pas pu apprécié la suite de ma progression sur 70.3 avant fin octobre, car je me suis concentré sur mes deux ironmans pendant l'été, et le 70.3 New Orleans a été annulé pour cause de pluie imaginaire. Mais au 70.3 Austin, j'ai réalisé mon meilleur vélo à vie avec plus de 300 watts de poussés sur le 90km, enchainé avec un 1h23 à pied sur un parcours assez exigeant. Clairement ma meilleure course depuis deux ans et demi, et je n'en demandais pas plus pour affronter l'hiver avec le couteau entre les dents.
J'ai aussi sorti du positif du côté de mes ironmans, avec Lake Placid qui s'est très bien passé jusqu'au kilomètre 30 environ, et un corps 1000 fois moins détruit à l'arrivée que lors de mon précédent à barcelone en 2016. 4 semaines plus tard, je tentais le quitte ou double avec Mt Tremblant. La nage et le vélo ont été encore meilleurs, mais ratrappé par la fatigue, le marathon s'est fait dans la douleur. J'ai en revanche collecté sufisamment d'expérience pour aborder les ironmans de 2018 de manière plus sereine.
Pour finir, j'ai pu prendre part à 2 courses élites du grand prix du Québec (drafting). Sur ces deux courses, j'ai pu rouler un peu plus accompagné sur le vélo, ce qui montre une progression au moins dans ma stratégie de course. Mais ces courses sont clairement les plus intenses que j'ai eu à faire dans ma vie. J'ai aussi fait mon record de victoires sur les courses courte distance amateur. Mais cela ne veut pas dire grand chose, le niveau change tellement d'une année sur l'autre à ces courses...
Calendrier 2018
Comme chaque année, la question qui me vient à l'esprit est : Est-ce que ça vaut la peine de reprendre la license pro ? Je ne prends la license pro que pour des raisons logistiques (open bar sur les courses avec pros, pas de frais d'inscription, inscription quand on veut même si c'est sold out...). Et Ironman continue de couper ses pros des courses et de créer seulement des "AG only". Par exemple, dans le coin, 70.3 Syracuse et 70.3 Muskoka ont perdu leur pros, et 70.3 Maine et 70.3 Lake Placid ont été créées sans pros. Il ne reste que le 70.3 Mt Tremblant et le full Mt Tremblant à faire dans le coin à moins de 9h de voiture. L'ironman Lake Placid sera ouvert aux femmes pros seulement cette année.
Mais cette année, plusieurs éléments font que je devrais parvenir à rentabiliser ma license :
- Mon séjour en France en avril-mai me permettra de démarrer la saison avec le 70.3 Pays d'Aix. J'ai aussi la possibilité d'aller faire le 70.3 Barcelone une semaine après. Fatigué, pour le plaisir, et pour me donner un boost final en vue des courses suivantes.
- Mon frérot viendra début juin à Montréal. Pas le choix d'aller faire une course quelque part pour fêter ça. On va donc se taper les 10h de bagnole pour aller faire le 70.3 Eagleman par 40°C à l'ombre. Que du plaisir en vue. Deux semaines plus, tard, ce sera le 70.3 Mt Tremblant à la maison.
- Ce sera ensuite la pause estivale. Si l'envie me lance, j'irai tenter le diable sur l'Ironman Mt Tremblant fin août. Je m'étais juré de plus remettre les pieds là-bas, car faire une 32ème fois la boucle de vélo et de course à pied, ça use le système nerveux. Mais c'est aussi l'occasion d'y aller détendu et d'abandonner cette fois si nécessaire car l'objectif sur ironman se situe plus tard.
- La partie automnale sera très excitante, puisque je concrétise un projet sur lequel je réfléchi depuis l'hiver 2015, et qui a été incubé par certains éléments dernièrement : passer l'hiver 2018-2019 au soleil à la fin de mon doctorat. Même si je m'avance un peu et qu'il est tôt pour y penser, la fin 2018 devrait consister à enchainer le 70.3 Santa Cruz, l'Ironman Arizona et le tout nouveau 70.3 Indian wells - La Quinta.
Ironman 70.3 Pays d'Aix - 14 mai 2018

Ironman 70.3 Barcelone - 21 mai 2018

Ironman 70.3 Eagleman - 10 juin 2018

Ironman 70.3 Mt Tremblant - 24 juin 2018

Ironman Mt Tremblant - 19 août 2018

Ironman 70.3 Santa Cruz - 9 septembre 2018

Ironman Arizona - 18 novembre 2018

Ironman 70.3 Indian wells - La Quinta - 9 décembre 2018
