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1 juin 2015 1 01 /06 /juin /2015 14:51

   Les courses avec drafting sont impitoyables pour les athlètes qui ne sont pas complets dans les trois sports. Il suffit de ne pas arriver à suivre le peloton sur l'une des disciplines pour être éjecté de la course. En ce sens, le triathlon longue distance est plus indulgent. Il pardonne facilement une mauvaise nage. Mais c'est en appuyant là où ça fait mal que l'on progresse.

   Le grand prix de Joliette était ma première expérience en triathlon élite avec drafting, et sur une distance sprint. Triathlon Québec a rendu le circuit vraiment très haut de gamme, avec des bourses intéressantes, et des aires de transitions magnifiques. Sur la ligne de départ, parmi les 34 athlètes (juniors compris), quelques uns ayant déjà pris le départ de coupes continentales et coupes du monde sortaient du lot, notamment Alexis Lepage qui avait fait sa première WTS (World Triathlon Series) cette année. La natation s'annonçait donc rapide, et j'avais du soucis à me faire pour arriver à suivre le peloton ou tout du moins en sortir pas trop loin. Mon plan était de revenir sur e début du vélo dans le peloton, pour rouler le plus possible abrité.

   La température le matin de la course n'était pas clémente (9°C) mais la température de l'eau était bonne (19°C). Une fois le départ donné, j'ai donné tout ce que je pouvais pour suivre le groupe, mais je l'ai vu doucement s'éloigner après le demi tour. Je suis satisfait de ma nage (10'30'' à la sortie de l'eau, 1'24''/100m, 11'10'' le temps d'arriver sur le tapis), mais pas de mon niveau de nage actuel. La dynamique de course a été constituée d'un groupe de 4 ou 5 athlètes en tête, puis un pack 30 secondes derrière puis moi, 45 secondes derrière encore, dans les derniers. J'avais vraiment envie d'être un acteur du peloton, et je voulais tout tenter pour rentrer dans le peloton. Après avoir couru 300m en sortant de la rivière jusqu'aux vélos, un peu sonné, je pars avec le casque encore sur le guidon, et ris presque de ma bétise de débutant en remettant le casque devant un arbitre qui me donne une pénalité de 10 secondes. Je pars ensuite ventre à terre sur le premier 5 km de vélo avec le compteur qui oscille entre 45km/h et 47km/h, mais cela suffira à peine à rester à distance constante du peloton, qui lui aussi pédale fort pour revenir sur l'avant. Au passage, je suis très content de voir comment mon Giant en alumium a assuré, car datant de 2011 et ayant environ 35 000 km au compteur, j'avais un petit doute sur sa capacité à encaisser les watts. Je sais que je ne vais pas tenir 20km à cette allure, alors je collabore avec les lâchés du peloton. Malheureusement, comme les gars sont cuits, leurs relais sont plutôt à 38km/h. Alors je me fais une session d'intervalles 2 minutes à 43km/h / 30 secondes à 38km/h. Mine de rien, ces 30 secondes de pause à chaque fois sont très bénéfiques pour en remettre une couche juste après. Bref, les écarts tête-peloton-poursuivants ne changent pas beaucoup jusqu'en T2.

   En course à pied, je sens immédiatement de très bonnes sensations qui me permettent (ou me donnent l'impression) d'aller vite. Sur le parcours de course, il y a beaucoup plus de gars en difficulté sur le vélo, et je fais une lente remontée dans le classement. Je purge ma pénalité à la fin du premier tour de 4, rattrape du monde aux 2ème et 3ème tours, me fais prendre un tour par Lepage à la fin du 3ème, et finis finalement 7ème un tour plus tard.

   Je dois admettre que cette première expérience était particulièrement intense, mais elle donne de nouveaux challenges à relever, en particulier en natation. La prochaine étape aura lieu dans deux semaines à Drummondville sur format olympique. Histoire de continuer d'appuyer là où ça fait mal.

GRAND PRIX DE JOLIETTE - 0,75KM+20KM+5KM

1h02'26''

Nage : 11'10'' (1'29''/100m, 13ème temps)

T1 + Vélo : 32'26'' (8ème temps)

T2 + Course : 18'52'' (7ème temps)

7ème élite sur 22 partants.

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  • : Sacha Cavelier Triathlète
  • : Après une formation d'ingénieur en France ou je découvre le trail et l'ultra, je combine le triathlon élite à un doctorat de 2015 à 2020 au Canada. Maintenant papa et jeune chercheur universitaire, je suis modestement retourné a mes premiers amours, dans le mid-west américain quelques temps et maintenant en Australie. Ce blog raconte 15 années de vie sportive.
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