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27 décembre 2023 3 27 /12 /décembre /2023 07:24
La Lamington classic, c'est une course iconique dans le Queensland, et la plus ancienne sur ce territoire. Initialement, le principe était de traverser le parc national de Lamington jusqu'à Green Mountain, sur 21 km. Assez naturellement, l'épreuve du marathon s'est rajoutée pour offrir aux coureurs la possibilité de faire l'aller-retour. Ainsi, lors de chacune des traversées, les coureurs sont coupés du monde dans un trail uniquement accessible à la marche/course. Une pause de trois minutes est obligatoire au seul ravitaillement, au demi-tour, pour s'assurer que les coureurs prennent le temps de s'hydrater. Le nombre de participants étant très restreint, les inscriptions partent en quelques jours. J'ai été donc très chanceux de prendre un dossard en avril dernier, la planification des courses longtemps à l'avance n'étant pas mon fort.
Nous avons pris la route le vendredi soir en direction du sud de Brisbane. Au bout d'1h30, l'itinéraire nous éloigne finalement de l'autoroute pour nous faire prendre une route sans issue de 35km, qui finira a Binna Burra après de longs virages. Binna Burra, au départ de la course, est aussi un minuscule camping ou il faut partager son terrain avec les dindes sauvages (bush turkeys) et probablement un tas d'autres bestioles qui sont restées cachées.
Le lendemain, j'ai vite réalisé que cette course était idéale pour moi: parcours entre 900 et 1200 m d'altitude, donc jamais trop chaud, a travers la forêt pluviale, un peu technique mais pas trop, et essentiellement en faux-plats, toujours courables. Je me suis placé en 4ème position assez vite, mais j'ai senti que je puisais dans mes réserves pour garder cette place jusqu'au demi tour. J'avais été très fatigué les jours précédents la course, combattant une infection du sinus, et j'avais démarré un traitement antibiotique la veille. De plus, l'année a été chargée en longue distance, et je sentais que les jambes étaient loin d'être dans un état de fraîcheur parfait, comme c'était le cas en avril ou mai. L'endurance a pris le dessus, mais j'ai un peu souffert pour rentrer à Binna Burra. Logiquement, j'ai laissé filer quelques places, un brin impuissant. 
Cette course fait partie de mes coups de cœur de 2023, tant pour le parcours que pour le weekend de camping qu'elle implique, et il faudra certainement que je revienne terminer ce que j'ai commencé ici, en faisant attention d'arriver frais cette fois-ci, car cela en vaut la peine.

 

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  • : Sacha Cavelier Triathlète
  • : Après une formation d'ingénieur en France ou je découvre le trail et l'ultra, je combine le triathlon élite à un doctorat de 2015 à 2020 au Canada. Maintenant papa et jeune chercheur universitaire, je suis modestement retourné a mes premiers amours, dans le mid-west américain quelques temps et maintenant en Australie. Ce blog raconte 15 années de vie sportive.
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