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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 18:57

Sans-titre-copie-10.jpg   T.O. est une ville qui semble regorger d’énergie, une ville protégée de la crise. Une ville à la terre fertile où d’énormes buildings poussent un peu partout. Elle s’étend à perte de vue, des centaines et des milliers de rues bien rangées et ordonnées. Je n’y avais jamais mis les pieds, en fait à part Montréal, c’est la première grande ville d’Amérique du nord que je découvre. J’ai jusqu’à présent été bien plus attiré par les trails et triathlons dans les parcs naturels, mais mes deux marathons annuels me permettent de découvrir le milieu urbain occasionnellement.

   Ce marathon-là, bien que je l’aie assez bien préparé, je vais Toronto-marathon---2013-0009.JPGle courir aux sensations, puisque mon objectif était un temps canon sur le demi-marathon de la semaine dernière. C’est Laurent qui m’accompagne depuis Montréal. Lui, a un objectif bien défini : briser le 2h40. Assez incroyable de la part d’un gars qui court 50km par semaine et ne fait jamais d’intervalles, à part les courses de fin de semaine. Assez incroyable aussi  quand on sait qu’il a dormi une heure de vendredi à samedi à cause de son travail, et 5 ou 6 heures de samedi à dimanche, ou lorsqu’onvoit que le samedi il carbure aux burgers, et le dimanche matin, démarre ses marathons au pace 10km, pour ensuite tougher sur les trois quart du parcours. Bref, j’en apprends beaucoup de ce week-end, et je décide de faire tout le contraire de ce que Laurent fait pour être sûr d’être au mieux le dimanche.

   Pour cette course-là, j’ai choisis de courir avec mes Zoot Kalani. Elles sont censées être des light trainers  spécialement conçues pour les longues sorties de courses. La semelle est un peu plus épaisse, avec là aussi une plaque de carbone à l’intérieur pour favoriser une bonne dynamique. Mais elles sont tellement confortables, que pour ce marathon, je les ai préférées à mes chaussures de compétition habituelles. Ce sont de véritables pantoufles, et pour preuve, je finirai ce marathon pour la première sans aucune douleur au niveau des pieds.

Toronto-marathon---2013-0004.JPG   Le dimanche matin, le départ est assez tôt, 7h30, depuis la rue la plus longue du monde, Yonge street, et ses quelques 1000km. Nous en feront dix en ligne droite dans cette rue, globalement descendants. Je ne sais vraiment pas à quoi m’attendre, mais plutôt que de partir à un rythme assez lent, je préfère quand même avoir un bon pace, sans pour autant partir avec un temps en tête. Après tout, lorsqu’on aborde un marathon comme un gros objectif, on se doit de partir au pace prévu à la seconde près, il n’y a pas de place pour le risque. Mais lorsqu’on court de façon relaxe, et qu’on se fout du temps final, il n’y a pas de meilleur moment pour tenter des choses. Je vais donc profiter des descentes de la première moitié pour me laisser rouler, laisser les jambes courir toutes seules, sans vraiment essayer de les freiner. De toute façon, je n’ai pas de montre GPS, et les panneaux des kilomètres sont placés aléatoirement (un coup je ferai un kilomètre en 3’50’’, et un autre en 4’30’’). Ainsi, si le panneau des 5km disait vrai, j’y étais en 19’50’’. La suite, moins rapide, me fait passer en 1h29’ à la mi-parcours. Nous entrons alors dans un quartier à gros buildings, j’ai l’impression de courir à New York. Les jambes vont bien et roulent encore assez bien à 4’20’’/km sur le plat. En fait, c’est plutôt vers 28km que j’ai une petite baisse de motivation, car le parcours passe devant la ligne d’arrivée, et on se dit qu’on ne serait pas plus mal assis au bord de l’eau du lac Ontario. Au trentième kilomètre, je commence à chercher le panneau du kilomètre suivant, ce qui est mauvais signe. Je carbure au gel depuis une dizaine de kilomètre et mon estomac en a marre, je suis obligé de me rincer la bouche à l’eau claire à chaque ravitaillement.

   Sur la piste cyclable, au bord du lac et mêlé aux autres coureurs du dimanche 2.jpgvenus se défouler, la ballade torontoise a de l’allure. Mon pace diminue, sans surprise, mais c’est plutôt au kilomètre 36 qu’il s’effondre. Car le parcours n’est plus au bord de l’eau, mais sur un boulevard assez dégueulasse, et je commence à être à bout. D’un côté je me dis que c’était bien abruti de courir ça une semaine après mon demi à bloc, mais d’un autre côté je me dis que j’ai quand même bien couru sur 36km, que je vais finir aux alentours de3h05, que c’est le meilleur entrainement de course à pied du monde, et que je vais avoir une médaille de 6 kilos.

   Ainsi, après avoir sollicité toutes mes ressources mentales, je boucle finalement en 3h07. A Montréal, dans cet état, j’avais tout donné pour garder le pace, mais ça m’avais pris une semaine avant de pouvoir marcher normalement. Là, je n’avais pas le cœur à me faire mal. Du coup, j’ai les jambes beaucoup moins brisées que d’habitude, tout en ayant couru à 9 minutes de mon record, autant dire que je suis très satisfait de cette journée qui se devait d’être le point final du travail en course à pied. Je rejoins Laurent à l’hôtel. Il a fini deuxième de la course en 2h43, et est retourné à l’hôtel faire la sieste sans même attendre la remise des prix. Tout un bonhomme. Du coup, nous « crissons » notre camp assez vite après l’obligatoire bain de glaçons.

Toronto-marathon---2013-0017.JPG   A l’heure où j’écris ces lignes, je suis dans l’avion qui m’emmène pour trois semaines en France avec pour but de faire un mileage dégueulasse en vélo. Ce sera aussi le début de la saison de triathlon, avec deux courses de prévu, un mois avant le début de la saison québécoise. Il faut dire aussi que cet hiver, en ayant reçu sur la gueule dix fois ce qu’il est tombé dans le sud de la France depuis Jésus Christ, j’avais hâte de recommencer à nager à l’air libre.

 

 

 

 

GOODLIFE TORONTO MARATHON- 42,195KM

Temps : 3h07'33''

13,499km/h, 4'26''/km

55ème sur 1694 finishers

6ème homme 18-24 ans.

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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 13:33

   Sur son parcours extrêmement exposé au vent, le demi-marathon de Montréal a souvent connu des éditions catastrophiques à cause de la météo. Mais en ce 28 avril 2013, c'est un temps miraculeusement parfait que les coureurs ont découvert sur l'île St Hélène. Du soleil et pas un souffle de vent. De quoi me mettre un peu plus la pression dans mon objectif de 1h19. Et puis le jour de la fête de ma mère, pas question de se rater.

a1.jpg   Le pace allait donc être 3'45''/km. Honnêtement, je m'étais tellement reposé, et m'étais tellement entrainé durant l'hiver, que je m'attendais à trouver un moment dans la course où j'allais être capable d'accélérer pour faire même 1h18. Mais j'ai définitivement beaucoup plus un profil rapide qu'endurant. Après un long échauffement avec Dorys Langlois, le coach, avec les amis du club nous nous sommes glissés tout au devant de la course pour ne pas être gênés par les 2700 coureurs qui allaient partir à un pace plus lent. J'avais décidé de faire la course avec Matthieu, que j'avais brieffé pour partir sur le bon pace. Mais lorsque le départ est donné, je sens que nous sommes un peu rapides, et que je ne tiendrais pas 21km comme cela. Premier kilomètre en 3'40'', deuxième, idem, et au troisième je décide de le laisser partir pour prendre le rythme que je veux avoir, le 3'45''/km. Les sensations vont alors bien mieux, et je passe avec quelques secondes d'avance le 5km. Entre le 5ème et le 10ème kilomètre, je suis souvent seul sur la route, qui n'est autre que le circuit de formule 1, une route très large donc, où il y a peu de repères visuels pour estimer sa vitesse. Il faut dire que je n'ai pas de montre GPS, et mes seuls repères sont les sensations et les bornes kilométriques. Le fait d'être seul et de rattraper les coureurs partis trop vite qui ralentissent me fait perdre un peu de la vitesse. Je fais quelques kilomètres en 4'00'/km, et je réhausse l'allure juste de ce qu'il faut lorsque je m'en rends compte.

   Je passe au kilomètre 10 en 37'49'' avec un léger retard. Nous sommes maintenant au bord du bassin olympique. Vers le kilomètre 13, je commence à douter sérieusement de briser le 1h20, car j'ai du mal à tenir le pace. Un ancien olympien du 800m (lorsqu'il le courait en 1'45''), Achraf Tadili, me double, au même endroit que l'an passé. Je tente de secouer un peu la machine et le colle au train. Ca fait un peu mal, mais c'est ce qu'il faut faire pour ne pas sombrer et laisser le 1h19 s'échapper. Je parviens à suivre mon lapin sur environ trois kilomètres, mais nous voilà à moins de cinq kilomètres de l'arrivée, et peut-être que la dizaine de secondes de marge que j'ai tiendra jusqu'à la fin. Je suis bien loin de mon objectif d'accélérer, mais à ce stade, je suis dans un grand doute pour briser ce 1h20, et il redevient mon objectif numéro un.

   Au kilomètre 17, je prends un véritable bain de foule qui fait 62671_10151658490856654_942650191_n.jpgoublier les jambes un moment. J'entends beaucoup crier mon nom, bien que je n'ai aucune idée des personnes qui m'encourageaient, en tout cas je remercie chaleureusement mes supporters. Je serre les dents jusqu'au kilomètre 19, et j'ai toujours mes 10 secondes en banque, ça a tenu. J'ai une envie de vomir qui se déclanche, signe que je suis à bout. Cependant voilà le kilomètre 20, pas question de baisser l'allure d'une seule seconde. Il faut que je fasse mon 1100m en moins de 4'22' et c'est joué. Ce 1100m est interminable, la ligne d'arrivée semble ne jamais se rapprocher. Lorsque j'aperçois enfin le chrono, je me dis enfin pour la première fois sur les dix derniers kilomètres que je vais avoir mon 1h19. Et je l'aurais pour 10,6 petites secondes. J'aurais couru plus lentement de 5 dixièmes au kilomètre et c'était fichu. Je suis bien satisfait de ma performance, car finalement j'ai tout donné, absolument tout, à un tel point, que j'ai eu mal au ventre et la nausée pour une bonne partie de la journée, et les jambes remplies de toxines.

   Maintenant il va falloir songer à récupérer en vue du marathon de Toronto la semaine prochaine. C'est clair que c'est illogique de vouloir faire un marathon après un demi-marathon, sauf que celui-là je ne le fait pas pour performer, car c'était ma source de motivation afin de faire des longues sorties de qualité en avril, en vue de faire un gros mois d'avril de course à pied. C'est aussi une belle conclusion à un bon mois de mileage. Je partirais donc sur les bases de mon temps de référence de 2h58', si je fais mieux, je réinvente les théories d'entrainement de course à pied, si je casse au kilomètre 32, j'aurais 10km pour réfléchir à combien il faut être attardé pour faire un demi-marathon à bloc une semaine avant un marathon. 

DEMI-MARATHON DE MONTREAL - 21,1KM

1h19'49''

15,861km/h,  3'46''/km

48ème sur 2723 finishers

8ème homme 20-24ans.

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14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 16:55

   Durant les mois de mars et d'avril, je suis parti à la chasse aux records sur 10km et demi marathon. Les courses de Lasalle et St Laurent devaient être mes deux chances pour briser mon record personnel de 35'36''. En fait, j'avais un projet plus ambitieux de briser le 35' sur cette distance.

 

LASALLE :

   Il me fallait donc partir à 3'30''/km. C'est le pace que j'ai trouvé rapidement dès les premiers kilomètres. Cependant, j'ai vite compris que ce serait dur à tenir jusqu'au bout,. En général j'aime en garder sous le pied sur la première moitié, et cette fois je sentais que commencer à puiser dans les réserves pour ne serait-ce que garder le rythme. Au passage, c'est ma deuxième course avec mes Zoot Ultra Race, et maintenant que mes pieds se sont fait à elles, c'est un plaisir de pouvoir utiliser la dynamicité de ces chaussures. Elles possèdent une plaque de carbone dans les semelles qui renvoient l'énergie à chaque foulée, et donne une impression de courir sur des ressorts. C'est un régal, et surtout une grosse différence avec mes chaussures précédentes. Elles s'enfilent comme des pantoufles et maintiennent le pied à merveille, j'ai donc hâte d'essayer de les chausser en mode éclair dans la transition d'un triathlon. Elles me portent ainsi jusqu'à la première moitié en 17'45''. J'a à ce moment là une quinzaine de secondes de retard, mais ce qui est encourageant, c'est que malgré la sensation d'avoir fait ce premier 5k à bloc, j'ai trouvé les ressources necessaires pour accélérer et faire un split négatif de 15 secondes. Je suis déçu certes d'être passé si près du but, mais j'ai aussi fait la course entièrement seul, notamment dans les parties venteuses. Ma seule motivation était de récupérer les coureurs que j'avais en ligne de mire et qui était partis trop vite. Je me dis aussi qu'à la course de St Laurent dans une semaine, en formant un pack de coureurs "sub 35", l'objectif est atteignable.

COURSE ET MARCHE POPULAIRES DE LASALLE - 10KM

35'16''

17,013km/h,  3'31''/km

14ème sur 755 finishers

7ème homme 20-29ans.

 

ST LAURENT :

8651198840_bd29b14a25_b.jpgTrois semaines plus tard, me voilà donc avec mon pack de coureurs ayant le potentiel de briser la barre du 35' : Fred (meilleur 10k en 34'37''), Guillaume, Mathieu (meilleur 10k en 35'12''), et JP (meilleur 10k en 35'40''). Cependant le vent risque de nous gêner, car le parcours est assez exposé. Dans la cohue du départ, le pack en question a du mal à se former, et finalement Guillaume, Fred et Mathieu sont 30m devant moi et JP. Il faut dire qu'énormément de coureurs sont partis trop fort et ç'a été trop dur de se trouver. C'est d'ailleurs quelque chose que j'ai du mal à comprendre, car moi, avec ma jeune expérience, j'ai déjà compris qu'il fallait partir sur le pace voire en dessous pour faire de bonnes courses, et je ne comprends pas pourquoi des gens plus expérimentés se retrouvent devant moi au premier kilomètre alors qu'à la fin ils finissent derrière moi de trois minutes. Par exemple, je dois être 40ème au premier kilomètre, et 12ème à l'arrivée. Bref, tous ça pour dire que c'est plutôt avec JP que nous avons pris des relais sur le rythme de 3'30''/km, essayant de nous rapprocher de nos amis en avant, mais sans jamais les atteindre. Le vent nous épuise un brin et nous avons un peu de retard à mi-course, rien d'allarmant, sauf que j'ai moins d'énergie que d'habitude et je sens le contrôle de la course m'échapper. Peu après le kilomètre 7, JP accélère, et me prends quelques mètres, je me dis que c'en est finit de moi, car je vois le retard qui s'accumule, et je sais que je ne retrouverai pas l'énergie nécessaire pour bien finir. Je ne comprends pas trop d'où viens cette fatigue, car je me suis reposé plus que d'habitude avant la course, et le vent n'explique pas entièrement les 50 secondes de trop lorsque je franchis la ligne d'arrivée, 20 secondes derrière JP. Je dois donc me contenter d'un record de 35'16'' d'il y a trois semaines, et je devrai patienter jusqu'en juillet ou octobre pour tenter de briser ce 35 sur un parcours plat. J'ai en tout cas tout donné sur ces deux tentatives, et ne doit pas être déçu d'un record de 20 secondes 5 mois après l'ancien. Il faut juste que je révise un objectif de 1h19' au demi-marathon de Montréal plutôt que 1h17'.

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COURSE DE ST LAURENT - 10 KM

35'49''

16,752km/h,  3'34''/km

12ème sur 594 finishers

6ème homme 20-29ans.

 

CLASSIQUE MEC A LONGUEUIL :

   Ce dernier 10km du printemps était plus un entrainement qu'une course. Le but était de tester ma récupération après une longue sortie d'entrainement marathon la veille de presque 30km avec des allures marathon. Bien que les jambes avaient l'air d'être assez correctes, sans trop de douleurs, je n'ai pas réussi à prendre le pace demi-marathon comme prévu. J'ai même lutté pour courir en bas de 4'00''/km mais au final je suis satisfait d'avoir pu pousser un peu la machine, grâce au dossard et à la linge d'arrivée, chose que je n'aurai pas fait seul en entrainement.

   Cette course était aussi endeuillée par les évènements sanglants de Boston, comme toutes les courses dans le monde ce jour-là, et les couleurs du deuil parmi les couleurs étaient logiquement le jaune et le bleu. Il est clair que les responsables des actes de lundi dernier ont été réalisés par des gens dont des valeurs comme la fraternité, la tolérance, l'accomplissement personnel, la réussite, le partage, la liberté, la solidarité, le respect sont des notions complêtement étrangères, car ce sont ces valeurs là qui étaient représentées à Boston, lundi lorsque des milliers de personnes d'origines différentes, de cultures différentes, de classes sociales différentes, de religions différentes, de nationalité différentes, enfilaient la même panoplie et partageait la même route de 42,195km avec un même but.

   En septembre, j'avais fait le même type de week end sauf que j'étais arrivé à sortir un 38'15'' sur mon 10km le dimanche matin. Mais je ne suis pas tant inquiet que ça car je ressors de ces grosses dernières semaines d'entrainement avec des jambes sans douleur (volume horaire hebdomadaire des quatre dernières semaines : 24h, 24h, 22h, 22h), ce qui n'était pas le cas la semaine de la course de St Laurent où du coup j'étais plus inquiet. Maintenant que le plus dur est fait, j'ai deux semaines que je vais prendre très relax, afin de performer au demi-marathon de Montréal et de m'amuser au marathon de Toronto.

CLASSIQUE MEC A LONGUEUIL - 10KM

39'00''

15,385km/h,  3'54''/km

6ème sur 143 finishers.

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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 22:34

    Il existe tellement peu de courses de 15km que lorsque l'occasion se présente, on saute dessus. La distance est pourtant très intéressante, à mi-chemin entre le 10km et le demi-marathon. La difficulté de la semaine a donc été de trouver le pace 15km, rebaptisé pour l'occasion "pace pichous". Moi et mon sport partner JP avions initialement décidé de partir à 3'40''/km. Cependant la tâche s'est compliqué quand de nombreux coureurs nous ont conseillé de partir au pace 10km, à cause du parcours légèrement descendant. Après de nombreuses hésitations, nous avons finalement décidé de prendre le pace de 3'35''/km. "Ca passe ou ça casse".

   Située tôt dans l'année, et qui plus est dans le nord du Québec, au Saguenay, cette course est soumise au caprices de la météo. Heureusement, nous avons échappé à la tempête de neige, ce qui n'était pas le cas il y a deux ans. Mais le -23°C le jour de la course ne donnait pas envie de partir courir. Le petit vent dans le dos et le parcours rapide furent deux éléments motivateurs importants.

   Lorsque le départ est donné de Jonquières à midi, les 1400 coureurs partent vite, très vite, trop vite. Avec JP, nous nous laissons un peu emporter par le flot et passons le premier kilomètre en 3'19''. Assez vite, nous rectifions le tir et cherchons l'allure de croisière. Le 3'35''/km semble trop rapide, et c'est plutot à 3'39''/km que nous trouvons nos repères. Nous respectons ce pace à la seconde près pendant un bon moment. Nous sommes très faciles et en plus de ça beaucoup de coureurs autours de nous commencent à souffrir à cause de du départ rapide. En un clin d'oeil, nous nous retrouvons au kilomètre 10 en 36'30'', avec l'impression de faire le jogging du dimanche. J'annonce alors à JP que je vais essayer d'accélérer pour finir fort sur les cinq derniers kilomètres. JP veut embarquer, mais se verra contraint à garder le pace initial à cause de crampes d'estomac.

   De mon côté, ce qui devait être au début une simple accélération se transforme en sprint, surmotivé par le fait de rattraper autant de coureurs et par les encouragements du public. Je suis à 3'22''/km sur deux kilomètres, puis diminue un peu le rythme, bien que j'aurais voulu courir jusqu'à la fin comme ça. Le parcours longe la rivière du Saguenay, et malgré le cadre idyllique, j'ai hâte de finir. J'aperçois alors Chicoutimi, mais pas de ligne d'arrivée. J'espère profondément qu'il ne faut pas traverser la ville car je suis à bloc. Heureusement, après un petit virage, la ligne d'arrivée apparait. En voyant le chrono, je me dis que je peux faire un sub 54', mais si j'accélère, je vais vomir, mais si je ne fais pas un sub 54', je vais m'en vouloir toute la semaine, bon, du coup, je sprinte, passe 4'' avant le 54', m'accôte sur une barrière, mais finalement ne vomis pas.

   J'ai donc couru en 3'29''/km sur les cinq derniers kilomètres, ce qui est très encourageant. J'ai même décroché une bourse pour avoir finit 2ème chez les hommes 20/29ans, et un personal best de huit minutes. Mais ce qui me trotte dans la tête avec le recul, c'est que 3'39''/km pourrait bien être mon pace demi-marathon., ce qui fait un 21,1km en 1h16'59''. Avant de me fourvoyer au demi-marathon de Montréal le 28  avril, il reste par chance deux 10km pour huiler la mécanique.

 

COURSE DES PICHOUS - 15KM

53'56''

16,687km/h,  3'35''/km

12ème sur 1121 finishers

2ème homme 20-29ans.

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 13:32

    Je n'ai jamais eu vraiment l'occasion de participer à des cross. En France, la saison des cross coincide avec celle des trails, et j'ai toujours pris plus de plaisir à courir dans les montagnes. Ce premier hiver au Québec est donc l'occasion de découvrir cette discipline. Mon premier cross a été celui des couleurs, où j'ai découvert avec plaisir un parcours difficile dans le sable la plupart du temps. Cette fois-ci, le cross Boreal a un parcours bien plus facile et roulant à travers le bois de L'Ile Bizard. Les quelques difficultés viennent plus des côtes du parcours.

   Ce matin, malgré la température proche de zéro, le temps ensoleillé donne des conditions idéales de course. A priori, ce sera ma dernière compétition de Novembre, et quasiment de 2012. Alors j'ai bien envie de tout donner. Lorsque le départ est lancé, dans une montée, je me sens d'entrée de jeu en très bonnes jambes. Cette sensation ne disparaitra pas de la course, cela est en partie dû au froid qui doit sûrement anesthésier les muscles, il faut dire que je suis un des rares à courir en cuissard court. Passée la première montée, un groupe de coureur se forme. A ma grande surprise, les jeunes spécialistes de cross ne sont pas agressifs dans les premiers kilomètres, et j'arrive assez bien à suivre le groupe. En fait ma stratégie consiste à toujours être deuxième dans ce groupe de tête, et donc à calquer mon rythme sur le coureur qui décide de prendre la tête. Toutes les cinq minutes, un nouveau coureur prends la tête. Etonné par ce rythme que j'arrive à suivre, je sens dès le deuxième kilomètre que j'ai quelque chose à jouer dans cette course. Les kilomètres sont rapides, en 3'20'', 3'25'', mais c'est principalement dû au faux-plat descendant jusqu'à la mi-parcours. Je reste sagement dans le groupe jusqu'à ce point, où le faux-plat devient montant.

boreal-xcountry-2012a-500x367.jpg   Je me contente de garder un rythme soutenu dans les premières pentes ascendantes, et cela suffit à éclater le peloton. Je fais cavalier seul en tête, mais j'entends que le deuxième n'est jamais très loin. J'ai donc un peu de pression sur la deuxième moitié, espérant que je ne suis pas parti trop fort, car si je casse, le deuxième ne fera qu'une bouchée de moi. Je résiste avec de très bonnes sensation, suivant le vélo ouvreur du parcours. A un kilomètre de l'arrivée, la dernière côte, la plus dure, me fait exploser le coeur dans ma poitrine. Mais à son sommet, je me retourne, et constate que j'ai assez d'avance pour franchir la ligne le premier, surtout qu'il y a devant moi une belle descente dans laquelle on ne pourra pas me rattraper. Je termine ainsi en 35'09'' avec 14 secondes d'avance sur le deuxième, très satisfait de mes sensations, et de ce parcours enchanteur. Mais la cerise sur le gâteau viendra plutôt du banquet gastronomique de l'arrivée trop souvent oublié sur les autres courses au Québec, malgré le faible coût de l'inscription de la course d'aujourd'hui.

COURSE X-COUNTRY DE BOREAL - 10KM

35'09''

17,070km/h,  3'31''/km

1er sur 322 finishers

1er homme 20-29ans.

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  • : Sacha Cavelier Triathlète
  • : Après une formation d'ingénieur en France ou je découvre le trail et l'ultra, je combine le triathlon élite à un doctorat de 2015 à 2020 au Canada. Maintenant papa et jeune chercheur universitaire, je suis modestement retourné a mes premiers amours, dans le mid-west américain quelques temps et maintenant en Australie. Ce blog raconte 15 années de vie sportive.
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