Temps : 3h17'44''
12,804km/h, 4'41''/km
48ème sur 575 arrivants
9ème men under 29 years.
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Temps : 3h17'44''
12,804km/h, 4'41''/km
48ème sur 575 arrivants
9ème men under 29 years.
Grande classique du Vaucluse, et comptant d'ailleurs pour le classement annuel du challenge vauclusien, la ronde de Robion est une course nature alternant parties roulantes et grosses côtes. Certes pas un trail, mais pas une course où l'on fait tomber son record personnel non plus. Ces cinq dernières années, je n'ai pas raté une édition. Et pour cause : le départ se situe à 300m de chez moi, et je fais le parcours de la course tous les dimanches soirs. Pas question de rater cette édition, donc, d'autant plus que beaucoup d'amis, mon club de course de Cavaillon, ma mère, mes frères seront sur la course, et mon père dans l'organisation. Surtout que ces derniers temps, mes récents progrès sur le plan de la vitesse me donnent beaucoup de plaisir à courir sur des distances comme une douzaine de kilomètres. J'ai pris conscience de ces progrès lors de la course très relevée du tour des remparts d'Avignon, il y a tout juste un mois, où je me classe à ma grande surprise 13ème au scratch en courant à 17km/h sur 11km. Alors à domicile, je suis prêt à tout donner.
Le départ donné, la course commence par une descente et une partie plate, du roulant donc, sur environ deux kilomètres. S'ensuit alors la première partie sélective, un single track assez raide qui marque la première montée. Au kilomètre 3, une erreur de la moto qui ouvrait fait parcourir 400m de plus avec une belle bosse aux quarante premiers coureurs de la course. Si sur le coup je suis un peu en colère de ce faux pas, je réalise que ce n'est pas grave du moment que tous les premiers ont rallongé le circuit. Nous nous retrouvons certes au beau milieu du peloton, mais tout le monde s'en extrait assez vite pour reprendre la tête de la course. C'est juste qu'il faudra garder en tête que nous aurons fait environ 13km lorsque nous regarderons les résultats. Puis encore quelques montées sélectives surviennent, et nous arrivons à nouveau sur une longue partie plate et roulante. Là se situe la séparation des deux circuits et les coureurs du 6km bifurquent pour commencer à rentrer alors que les autres poursuivent sur le bitume roulant. Je suis alors 9ème sur le long circuit, et deux coureurs me rejoignent. Je fais l'effort de les suivre jusqu'au départ de la première grosse difficulté, où, grâce à mes entrainements de trail, je devrais être avantagé. Nous quittons le bitume et commençons une montée de 2km sur un large chemin, et je parviens à quitter mes deux comparses, et même à revenir sur Simon Clariot, un coureur affûté et vainqueur de quelques trails courts l'an dernier. Puis, la longue descente et les longs kilomètres de plat, tantôt sur route, tantôt sur chemin qui s'ensuivent derrière rassemblent un peu tout ce monde, et nous nous retrouvons à trois au kilomètre 11 dans la deuxième difficulté de la journée : une montée à plus de 16% sur quelques centaines de mètres. Je donne mes dernières forces dans cette montée, et renvoie mes adversaires loin derrière. Il est impossible qu'ils me reviennent dessus.
Et pourtant, alors que je suis au bord de l'infarctus et quelques centaines de mètres de l'arche d'arrivée, Clariot trouve les ressources de me rejoindre et de lancer le sprint. Il n'y a rien à faire je ne pourrais pas le suivre aujourd'hui. Je termine ainsi tout juste dans le top 10 : 10ème en 49'34' et 5ème sénior'. Mais je reste ravi de cette performance, car pour la première fois je suis dans le top 10 sur un type d'épreuve qui n'est pas mon préféré, et, surtout, j'ai pu tenir un solide 16km/h sur un parcours accidenté de 13km. Un top 10 à domicile, que demander de plus, j'ai décidément bien fait de me faire porter malade au boulot ce matin...
RONDE DE ROBION - 12,5KM - 300M+
49'34''
15,131km/h, 3'58''/km
10ème sur 183 finishers
5ème sénior.
Il y a beaucoup de courses assez roulantes où j'ai déjà fait de bons résultats, voire des podiums. Mais je n'ai jamais ressenti le besoin d'écrire à leur sujet, car je considère que sur ces courses, les coureurs de bons niveaux n'étaient pas présents, ou alors en petit nombre, ce qui explique un bon résultat de ma part sur des courses plutôt plates où je n'ai pas l'habitude d'exceller. C'est peut être le cas du kingdom run, une course à la croisée de la route du trail, un 20km sur de large chemins de terre vallonnés. Mais il y avait ce jour là une odeur particulière : celle de la dernière course de l'année 2011 aux Etats Unis, celle du premier 20km de mon frère de 15 ans, celle d'un petit road trip le temps d'un weekend. Beaucoup de senteurs qui donne envie de raconter cette épopée.
Tout a commencé un vendredi soir à la coupe Rogers de Tennis de Montréal. Après avoir longtemps regardé les meilleurs mondiaux s'affronter, nous sommes rentrés, mon frère et moi, vers minuit, à mon appartement de Montréal. Nous avons alors jeté dans la voiture de location une paire de basket, pleins de pâtes, ma combi de triathlon, et nous sommes partis un peu avant une heure du matin vers les Etats Unis, terre de l'extrême. La folle journée s'est terminée à 3h du matin, heure à laquelle nous avons rejoint la petite ville d'Irasburg, dans le Vermont... Pour une courte nuit dans la voiture.
Le lendemain, à 7h, réveillés par les premiers rayons du soleil, nous regagnons la place du village pour nous inscrire à la course du kingdom run. Nous serons 34 coureurs sur la distance du 20km. Il fait déjà très chaud à 8h du matin, lorsque le coup de feu est donné. Dès le départ, une demi-douzaine de coureurs prennent la tête de la course avec un rythme très soutenu. Je les suis à distance avant de les laisser filer dans les premières montées, car je ne veux pas laisser des plumes dès les premiers kilomètres. Malgré ça, j'en rattrape et en double quelques-uns au kilomètre 5. D'autres me doublent un peu plus loin. Je gère alors mon allure et profite des paysages et de la campagne. Mis à part le premier et le dernier kilomètre de course sur le bitume, toute la compétition se déroule sur un large chemin de terre traversant bois et champs.
Mon frère Valentin passant la finish line.
Au bout de 43', j'atteins le U-turn, le demi tour. Nous sommes au kilomètre 10, et il va falloir faire le même circuit en sens inverse. J'ai un petit coup de moins bien à ce moment-là. La chaleur m'a fait puiser dans mes réserves, plus que prévu. Alors pour passer le temps, j'encourage les autres coureurs en sens inverse, notamment mon frère. J'utilise au mieux les descentes pour récupérer, et bien vite, au kilomètre 15, je suis à nouveau d'attaque pour en finir avec cette course. J'accélère légèrement, rattrape un peu de retard, et arrive finalement dans la dernière côte de la course, dans le village d'Irasburg. Je n'ai doublé personne sur cette deuxième partie, mais personne ne m'a doublé. Je franchis la ligne d'arrivée en 1h27'17'', à peine plus de temps sur la deuxième moitié que la première. Je suis 5ème de la course, et mon frère arrive peu de temps après, en 2h02'07'', pour son premier 20km. En France, il n'a même pas l'âge légal pour cette distance (maximum 15km à 15 ans). On a été taillés dans le même arbre.
C'est un régal de finir la matinée en se goinfrant de tous ces cookies, sandwiches, et autres plats américains si délicieux lorsque préparés par les habitants d'un village de campagne. On aura même droit à la glace avec coulis brulant de bleuets au dessert. Bref, je garderai un magnifique souvenir de cette course. la suite de la journée s'est déroulée avec un petit bout de route jusqu'à Burlington, au bord du lac Champlain. Nous y dormirons à nouveau dans la voiture, et le dimanche, avant de repartir vers Montréal, j'aurais droit à une petite partie de soccer avec les joueurs locaux, et à un peu de nage en combi dans le lac Champlain, sans pour autant y voir Champ, le monstre qui y habite.
THE KINGDOM RUN - 20KM
1h27'17''
13,748km/h, 4'22''/km
5ème sur 34 finishers
2ème men 14/29 years.
En signant pour ce marathon avec les copains, Antoine, Eric et Thomas, le but était clair : se faire plaisir et courir dans un des endroits les plus enchanteurs de la côte de l'océan Atlantique. Mais quand j'avais vu le prix des billets de train pour rentrer au bercail le dimanche soir, je m'étais mis en tête une idée un peu folle, celle d'un week end "longue distance", en enchaînant les kilomètres à vélo après avoir couru mon marathon, le plus loin possible, jusqu'au mardi, jour où je devais impérativement rentrer pour aller à Nice pour une autre histoire.
Me voilà donc parti samedi matin pour 6h de train jusqu'à Bordeaux, où je devais enchainer à vélo jusqu'à la dite presqu'île du Cap Ferret. Après avoir suivi environ 40km de piste cyclable, mes plans ont du changer, car celle-ci s'est brusquement arrêtée devant une autoroute. N'ayant pas envie de faire demi tour pour rouler encore 10km jusqu'à la précédente intersection, et n'ayant pas non plus envie de me faire écraser par un camion, ce qui aurait encore changé mes plans, j'ai choisi de faire cette portion en stop... Et au bout d'un quart d'heure, un bonhomme a finalement consenti à me ramasser, et m'a même emmené jusqu'au village vacances, je n'en demandais pas tant, où était réservé le chalet. Après avoir fait environ 20km de plus pour aller chercher mon dossard, je me retrouvais avec 57km de vélo la veille d'un marathon, plutôt bon comme réveil musculaire.
Bref, toujours est il que nous nous sommes retrouvés en ce frais et humide matin dominical pour envoyer, encore une fois, la onzième pour moi, ces légendaires 42,195km. Si beaucoup d'excitation et d'émotion ont disparu par rapport à mes premiers marathons à cause de l'habitude, l'envie de guerroyer contre les miles est intacte, toujours la même motivation de ce test ultime. A 9h30, le départ sonne, et je me jette dans la fosse aux lions. J'avais été prévenu la veille par le staff que le parcours était très peu favorable à un chrono, à cause des nombreuses côtes (et même des escaliers au kilomètre 39 !) et des nombreux virages dans les petits villages. Ainsi, l'idée de pour moi était plutôt de prendre un rythme et de le tenir jusqu'à la fin. Le début du circuit se passe dans des quartiers vallonnés, où je parviens tout de même à m'extirper des 13 premiers kilomètres en 1h tout rond. Là, une grosse côte de 500m viens casser la vitesse moyenne, puis quelques passages sur des plages de sable viennent regonfler le moral. On arrive alors à la mi parcours, et de belle lignes droites plus roulantes jusqu'au kilomètre 25 me permettent de me rapprocher un peu plus de ce qui serait mon allure marathon théorique, 4'30'' au kilomètre. Je suis même assez content de tenir cette cadence sans flancher jusqu'au 26ème kilomètre, malgré l'apparition de quelques douleurs dans les mollets, qui s'évanouissent avec le passage devant le phare de la pointe de la presqu'île.
Démarrent alors les dédales dans de minuscules rues où il est impossible aux voitures de circuler en temps normal. Ces rues ne sont même pas goudronnées, mais de nombreux ostréiculteurs ont élu domicile. L'un des ravitaillements est même constitué à 100% d'huîtres. Cela me change du coca, banane et orange, cocktail que je prends à chaque ravitaillement depuis le départ, tous les 4 kilomètres. Enfin arrive le 30ème kilomètre, celui où il se passe plein de choses, rompant ainsi la monotonie. Mis à part quelques douleurs musculaires, qui disparaissent rapidement, peut être grâce à la formidable vue sur la mer, je garde le rythme, et de l'énergie pour la fameuse, voire glorieuse, montée des marches du 39ème kilomètre, dont je suis l'un des rares autours de moi à faire en courant. Au-delà, les 3 kilomètres restant ne sont plus qu'une formalité, le plus dur est fait. Résultat, je franchis la ligne d'arrivée en 3h25', les côtes ayant fait chuter ma vitesse moyenne, mais bien content de ma course. Je n'ai que peu de courbatures, en comparaison des trois autres amis, qui mettent entre 3h45' et 4h11', bien heureux et méritants d'en finir. Le speaker, intrigué par mon haut "IronMan 70.3" me questionne sur le Mooseman et mes marathons précédents.
Encore une bonne chose de faite. Je tire un grand trait dans ma checklist, mange un kilo de pâtes et, fidèle à mes engagements, je charge sur mon dos mon sac de 15 kilos (avec ma tente, sac de couchage, bouteille de vin spéciale cru du marathon offerte à l'inscription (j'allais tout de même pas abandonner un bordelais),...) et m'élance sur mon vélo vers 16h, le moral dans les chaussettes (tout de même) mouillées, car une pluie fine s'est chargée de me rendre la tâche difficile. Direction : plein sud est, qui sait, jusqu'à Béziers peut être ?
La suite ici...
MARATHON DES VILLAGES DE LA PRESQU'ILE DE LEGE CAP FERRET - 42,195KM
Temps officiel : 3h25'56''
Temps réel : 3h25'56''
12,294km/h, 4'53''/km
46ème sur 572 arrivants15ème homme 22/40 ans.
Le temps que j'avais fait sur 10km une semaine plus tôt, 37'30'', avait laissé s'installer de doux rêves de "ligue majeure", i.e. de marathon sous les trois heures, l'objectif suprême des marathoniens.
Aussi, en ce doux matin pluvieux et favorable de mai, je m'étais persuadé de suivre le lapin des trois heures sur ce marathon d'Ottawa, plus gros marathon du Canada avec 5500 coureurs, mon deuxième marathon de capitale. Les lapins sont des bonhommes qui mèneront la cadence pour finir dans un temps fixé (3h, 3h15', 3h30', 3h45', 4h, etc...). J'avais suivi un plan de récupération pré-marathon à la lettre la semaine précédent l'épreuve, et englouti les kilos de pâtes traditionnels.
Mais les plus belles épreuves sont celles qui vous résistent. Après avoir suivi ce fameux lapin des trois heures - douteux aussi puisqu'il était plutôt sur un rythme de 2h58' - jusqu'au kilomètre 14, passé en moins d'une heure, la route fut dure jusqu'à la mi-parcours (1h34'). Une nouvelle gestion de l'alimentation que j'expérimentais (courir avec une barre de céréale dans les mains, en croquer un petit bout tous les 100m de manière à la faire durer quelques kilomètres, puis en prendre une nouvelle) me permit de retrouver des forces jusqu'au km 30 (2h18').
Puis les douloureux souvenirs de Paris 2010 remontèrent à la surface. Les cuisses firent tant mal que j'aurais pu les entendre crier, comme si les cicatrices parisiennes se rouvraient. De nouveaux, les 12 derniers kilomètres furent un calvaire. Alternant marche et course, il fallut que je me violente pour arriver à passer sous les 3h20'. Pas de record sur le sol canadien de mon côté, tant pis pour la voiture. Les marathons deviendraient-ils de plus en plus durs ?
OTTAWA MARATHON - 42,195KM
Temps officiel : 3h19'37''
Temps réel : 3h19'30''
12,690km/h, 4'44''/km
3206kcal
330ème sur 4201 arrivants
14ème men 20/24 years.
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